Les Bas-fonds
Maxime Gorki
Eric Lacascade
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 € Théâtre Louis Guilloux 2h30
Texte : Maxime Gorki
Traduction : André Markowicz
Adaptation et mise en scène : Eric Lacascade
Assistanat à la mise en scène : Vanessa Bonnet
Collaboration artistique : Arnaud Churin
Scénographie : Emmanuel Clolus
Lumières : Stéphane Babi Aubert
Costumes : Axel Aust assisté d’Augustin Rolland
Son : Marc Bretonnière
Accessoires : Angéline Croissant
Maquillages : Catherine Saint-Sever
Avec : Pénélope Avril, Leslie Bernard, Jérôme Bidaux, Mohamed Bouadla, Laure Catherin, Arnaud Chéron, Arnaud Churin, Murielle Colvez, Christophe Grégoire, Alain d’Haeyer, Stéphane E. Jais, Eric Lacascade, Christelle Legroux, Georges Slowick, Gaëtan Vettier.
Né à Lille en 1959, Éric Lacascade fait des études de droit et parallèlement se forme aux métiers du théâtre, au Prato, salle alternative lilloise fondée par Gilles Defacque. Il rencontre Guy Alloucherie. Ils fondent le Ballatum Théâtre qui devient l’une des compagnies les plus inventives des années 80. La création de Si tu me quittes est-ce que je peux venir aussi ?, en 1988, à Liévin, révèle la compagnie. Viennent la reconnaissance nationale et les tournées internationales. En 1997, Éric Lacascade et Guy Alloucherie, sont nommés à la Direction du Centre Dramatique National de Normandie. Cependant, Guy Alloucherie reprend très vite sa liberté. Éric Lacascade reste, développe une méthode de travail et élabore un répertoire autour d’une équipe de comédiens fidèles, noue des relations avec les grandes institutions du réseau national - le TNS, l’Odéon, le Festival d’Avignon - et les scènes étrangères grâce à ses tournées et aux accueils en Normandie. Il expérimente également des dispositifs d’accompagnement pour les talents émergents. Avec le Festival d’Avignon, Éric Lacascade commence une relation privilégiée en 2000 par la création, dans un même lieu, avec une même équipe de comédiens, de trois pièces de Tchekhov : Ivanov, La Mouette et Cercle de Famille pour Trois sœurs. En 2002, il y crée Platonov dans La Cour d’Honneur cette fois ; le spectacle connaît un important succès. En 2006, il créé dans la Cour d’Honneur Les Barbares de Maxime Gorki. De la même manière, par deux fois l’Odéon s’attache la collaboration d’Éric Lacascade : en 1999, avec une nouvelle création d’Ivanov de Tchekhov puis en 2004, avec la création de Hedda Gabler de Ibsen, pièce dans laquelle Éric Lacascade dirige Isabelle Huppert. Après leur création, les spectacles font l’objet de tournées importantes en France et à l’étranger. La première trilogie Tchekhov a été jouée plus de 150 fois, a reçu le Grand prix de la Critique décerné par le syndicat professionnel de la critique dramatique française et le prix Politika décerné par le Festival de Belgrade. Platonov a tourné pendant deux saisons, le spectacle Hedda Gabler s’est joué en Espagne, en Suisse et en Allemagne. Parallèlement à ces grandes formes théâtrales, il dirige Norah Krief dans deux spectacles musicaux : Les Sonnets de Shakespeare et La Tête ailleurs, sur des textes écrits par François Morel pour la comédienne. À l’initiative de Daria Lippi, il dirige le projet Pour Penthésilée, spectacle pour comédienne seule, sous les regards croisés de metteurs en scènes et chorégraphes. Pendant les années de direction au Centre Dramatique National de Normandie, Éric Lacascade défend un Théâtre d'Art exigeant et populaire. Son travail se déploie en longues périodes : dans le cycle De la vie, de l’amour, de la mort, s’entrechoquent les écritures de Racine, Claudel, et Durif. Electre, Phèdre, L’Échange sont des préludes à la composition d’une écriture scénique dont la grammaire s’élabore dans des travaux de laboratoires, temps nécessaires à la création. Le manifeste de cette recherche pourrait être Frôler les pylônes, création collective faite pour le TNS en 1998 sous forme d’un oratorio rock. La recherche personnelle du metteur en scène est inséparable de la question de l'acteur. Éric Lacascade s'est attaché à fidéliser, tout au long de ces années, un groupe d'acteurs qui est à la fois le fondement et la force de son travail artistique. La formation et la transmission font aussi partie intégrante du théâtre tel qu'Éric Lacascade le pratique. Au Centre Dramatique National de Normandie, il expérimente, pendant six ans, une école d’apprentis pour une vingtaine de jeunes artistes immergés dans le théâtre, au contact de maîtres successifs. Cette phase intensive est complétée par un dispositif d’insertion original, appelé Laboratoire d’Imaginaire Social. En 2007, il quitte la Comédie de Caen. En 2009, il met en place un laboratoire sur Oncle Vania de Tchekhov avec la compagnie d’Oskaras Korsounovas, présenté dans le cadre de Vilnius, capitale européenne de la culture sur l’invitation de ce metteur en scène lituanien. Il a mis en scène avec un succès retrouvé Les Estivants de Gorki au Théâtre National de Bretagne en 2010, reprise en 2011. Il présente Tartuffe de Molière au Théâtre Vidy Lausanne suivie d’une tournée en 2011-2012. Depuis janvier 2012, il est artiste associé au Théâtre National de Bretagne à Rennes. Il a pris la succession de Stanislas Nordey en tant que responsable pédagogique de l’Ecole supérieure d’Art Dramatique du TNB depuis septembre 2012. Il met en scène Oncle Vania, d’après Oncle Vania et l’Homme des bois d’Anton Tchekhov au Théâtre National de Bretagne puis en tournée en 2014. En 2015, il met en scène Norah Krief dans Revue Rouge, un spectacle musical de chansons engagées sous la direction musicale de David Lescot, et il dirige les jeunes comédiens issus de la Promotion VIII de l’École du TNB dans le spectacle Constellations, créé in situ à l’Institut Pasteur à Rennes dans le cadre du Festival Mettre en Scène.
Co-production: Compagnie Lacascade ; Les Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux ; Théâtre de la Ville/Paris ; MC2 : Grenoble ; Le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique ; Théâtre national de Strasbourg ; Le Printemps de Comédiens.
Avec le soutien de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier Languedoc-Roussillon).
Sur fond d’une Russie révolutionnaire, Gorki décrit la vie d’un groupe de déclassés, d’exclus, de marginaux et de voleurs vivant à la marge de la société moscovite. D’un monde ancien en train de disparaître à un monde nouveau qui n’a pas encore vu le jour, la communauté des Bas-fonds — parcelle d’humanité abandonnée — est à la dérive. Les pires monstres y surgissent, comme les plus belles chimères. Tensions, conflits, passions, chacun lutte avec l’énergie du désespoir pour sa survie.
Eric Lacascade revient ici à son cher répertoire russe qui lui a toujours réussi (on a récemment vu sa superbe mise en scène d’ « Oncle Vania » de Tchekhov à La Passerelle) avec la première pièce écrite par Gorki, en 1902, qui semble toujours être en prise avec notre époque.
- Ciné : « Les Bas-fonds » de Akira Kurosawa, Vendredi 13, 20h15 au Club 6
- Rencontre avec André Markowicz, traducteur : Mardi 17, à 18h30
- Discussion après la représentation du Mardi 17 avec un groupe de psychanalystes