La brèche
Naomi Wallace / Tommy Milliot
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 € Théâtre Louis Guilloux 1h45 Mobilité réduite
Texte : Naomi Wallace
Traduction : Dominique Hollier
Mise en scène et scénographie : Tommy Milliot
Dramaturgie : Sarah Cillaire
Avec : Lena Garrel, Matthias Hejnar, Roméo Mariani, Matteo Renouf, Aude Rouanet, Edouard Sibé et Alexandre Schorderet
Création et régie : Lumières Sarah Marcotte
Création sonore : Adrien Kanter
Conception et construction décor : Jeff Garraud
Assistant mise en scène : Matthieu Heydon
Régisseur son : Niels Gabrielli
Régisseur plateau : Manon Thieriot
Man Haast
MAN HAAST s’attache à l’exploration des dramaturgies contemporaines. Ces dramaturgies sont généralement associées à des textes contemporains, mais elles ne s’y limitent pas. C’est dans la perception de l’espace scénique, dans l’approche du texte et du jeu que se mettent en oeuvre et se déploient de telles dramaturgies. Au fil de ses créations, la compagnie Man Haast continue à approfondir sa vision et sa méthode de travail. Cette approche place l’écriture au centre du processus de création. Que ce soit le Norvégien Fredrik Brattberg, l’Américaine Naomi Wallace ou, plus récemment, la Catalane Lluisa Cunillé, nous privilégions les auteurs qui s’attachent au rythme des mots et à leur sonorité. La mise en valeur de la langue portée sur scène constitue un enjeu majeur pour chaque projet, au moins autant que le propos de la pièce. Dès que cela est possible, ce travail sur les mots est mené directement avec l’auteur.trice ou avec son traducteur.trice. Il est indissociable de l’autre versant du processus de création, sa part plastique, qui naît d’abord du rapport à l’espace auquel s’adjoindront la lumière et le son. Il s’agit à chaque fois de chercher à densifier des formes scéniques simples. L’espace, au lieu de « vide » comme on le qualifie parfois, est abstrait, suggestif. S’affranchissant de tout diktat réaliste, il donne à voir « la possibilité » d’une chambre, d’un sous-sol, d’un hall d’hôtel… Cette dramaturgie et la recherche plastique du dispositif s’effectuent en amont. La construction de l’espace se fait petit à petit, sans jamais venir se plaquer sur l’écriture, mais en l’accompagnant. L’espace doit demeurer une surface de projection pour le spectateur, tout le reste étant pris en charge par l’écriture.
Naomi Wallace
Auteure américaine du Kentucky, Naomi Wallace est une dramaturge récompensée. Ses pièces, parmi lesquelles Au coeur de l'Amérique, The Liquid Plain sont montées dans le monde entier. Une puce (épargnez-la) s'inscrit au répertoire de la Comédie-Française en 2009 et fait ainsi de Naomi Wallace la seconde auteure américaine à y entrer.
Tommy Milliot
Tommy Milliot fonde la compagnie Man Haast en 2014 avec pour projet l’exploration des dramaturgies contemporaines. Il interroge les mots, l’espace et la lumière comme matières ainsi que leurs rapports aux corps des acteurs et des spectateurs, s’intéresse à des écritures et des auteurs peu ou pas portés à la scène. Il met en scène Lotissement de Frédéric Vossier en janvier 2016 à la Rose des Vents, Scène nationale-Lille Métropole. Le spectacle rejoint dans la foulée la programmation de la 70e édition du Festival d’Avignon après avoir remporté le prix Impatience. Winterreise de l’auteur norvégien Fredrik Brattberg est créé au Festival Actoral (Marseille) en 2017. Et c’est au Festival d’Avignon 2019 qu’il signe sa 3e mise en scène, avec La Brèche de Naomi Wallace. Plus récemment, invité par la Comédie- Française, il y dirige Sylvia Berger, Clotilde de Bayser et Nâzim Boudjenahde dans Massacre de Lluïsa Cunillé, figure majeure du théâtre catalan et espagnol, jusqu’alors jamais jouée en France. En 2021, il mettra en scène Médée de Sénèque à la Criée Théâtre National de Marseille
Coproductions : Festival d’Avignon, Pôle Arts de la Scène Friche La Belle de Mai (Marseille), CENTQUATRE-Paris, Théâtre Joliette Scène conventionnée pour les expressions et écritures contemporaines (Marseille), Théâtre du Bois de l’Aune (Aix-en-Provence)
Avec le soutien de : Artcena, Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, Département des Bouches du Rhône, Ville de Marseille, Spedidam, Fondation FACE, Fonds d’Insertion pour jeunes artistes dramatiques
Avec l’aide de : Nanterre Amandiers Centre dramatique national, Théâtre Ouvert Centre national des dramaturgies contemporaines (Paris), Montévidéo Centre d’art (Marseille), La Fabrique (Ateliers décors) du Théâtre des 13 vents Centre dramatique national Montpellier
Création le 17 juillet 2019 au Festival d'Avignon
Avec la participation artistique de l’Ensatt
Texte traduit avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale
Crédit photo : Christophe Raynaud de Lage
"Une oeuvre au service des écritures du présent" France Culture
"Aventure, romanesque, suspense, sans oublier une distribution talentueuse. Tous les ingrédients d'un bon spectacle sont réunis." Le FIgaro
"Des acteurs poussés dans leurs retranchements" La Terrasse
La fureur de vivre
Kentucky, 1977. Pour fonder leur amitié, trois adolescents scellent un pacte : sacrifier ce qu’ils ont de plus précieux. Mais qu’abandonner quand on n’a presque rien ?
Portrait d’une jeunesse sensible aux prises avec les violences d’une Amérique moderne, cette pièce déconstruit le rêve américain grâce à une mécanique implacable. Où tout ce qui aurait pu être évité se produit, inéluctablement.
Pièce majeure de Naomi Wallace, célèbre dramaturge américaine, La Brèche navigue entre deux époques avec une double distribution magistrale pour incarner quatre personnages entre adolescence et âge adulte.
Entre éclats blancs et scintillements dans la pénombre, la scénographie minimaliste, qui est à l’image de ce texte contemporain, essentielle, enrobante et tranchante à la fois, met en exergue le cheminement compliqué de la mémoire et des souvenirs enchevêtrés, bien des années plus tard…
La mise en scène de Tommy Milliot offre un écrin parfait pour ce drame liant pour toujours ces trois jeunes garçons à peine sortis de l’âge bête et Jude, la sœur aînée de l’un d’entre eux. Elle parvient à dépeindre précisément une enfance joyeusement écrasante au sein d’une société étasunienne déjà à la dérive, faite d’intransigeance et de violence. C’est une œuvre chorale et puissante qui permet au spectateur de tracer son propre chemin parmi les différentes strates de lecture de cette tragédie intime, sociale et politique et dont on se souvient longtemps tant on en ressort complètement chamboulé.