Concert pour
le temps présent
Pierre Henry
Thierry Balasse
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 € Théâtre Louis Guilloux 1h20 / à partir de 10 ans
Pierre Henry : Fanfare et arc-en-ciel pour orchestre de haut-parleurs.
Thierry Balasse : Fusion A.A.N pour piano préparé, gants larsen, spatialisateur et orchestre pop
Pierre Henry : Messe pour le temps présent sur instruments pour électronique et orchestre pop.
Conception du spectacle : Thierry Balasse
Scénographie et lumières : Yves Godin
Avec :
Julien Guinard : diffusion sur orchestre de haut-parleurs
Thierry Balasse : bagues larsen, synthétiseur et traitements numériques
Cécile Maisonhaute : électronique et piano préparé
Benoît Meurant : électronique et spatialisateur
Éric Groleau : batterie
Éric Löhrer : guitare électrique
Élise Blanchard : basse
Antonin Rayon : claviers
Pierre Henry Pierre Henry est né le 9 décembre 1927 à Paris, il étudie la musique dès l’âge de sept ans. En 1944, guidé par Olivier Messiaen, il compose et pense à la musique du futur. Sa rencontre avec Pierre Schaeffer est déterminante pour sa création. Inventeur de procédés techniques de composition maintenant largement standardisés, il n’a cessé de donner à cette musique un souffle et une ambition qu’on ne lui soupçonnait pas au départ, en construisant un ensemble colossal et varié d’œuvres qui continuent de toucher tous les publics et toutes les générations. Il a aussi créé un « son » aussi personnel et reconnaissable que ceux des plus fameux musiciens de jazz, et imposé un univers d’une ampleur cosmique, un véritable monde où l’archaïque et le mythique côtoient le familier, et qui chante les émerveillements, les espoirs et les hantises de notre époque. Thierry Balasse Son lien avec le son commence par l’écoute de Gérard Philippe lui racontant des histoires sur le magnétophone Révox C36 de son père, mais aussi de quelques larsen et effets d’écho involontaires sur la même machine. Après sa formation à l’ENSATT, il travaille pour le théâtre en mêlant percussions, synthétiseur et échantillonneur. Il y aura en 1989 une rencontre déterminante avec Christian Zanési, puis quelques années plus tard avec Pierre Henry, dont il fut l’interprète. Une résidence de cinq ans à La muse en circuit dirigée par David Jisse et une rencontre importante avec Sylvain Kassap, puis avec Éric Groleau, vont l’amener à développer davantage encore son rapport particulier à la musique électroacoustique : il cherche à renouer avec la musique concrète (marquée par la matière sonore, l’improvisation et l’acceptation de ne pas tout maîtriser) en développant sans cesse de nouveaux instruments (les gants larsen par exemple), en jouant avec l’espace par la multidiffusion, en utilisant un instrumentarium toujours instable, et en continuant à utiliser les vieux outils analogiques (synthétiseur Minimoog, chambre d’écho à bande, réverbération à ressort…) et l’ordinateur, et toujours l’utilisation des mots, de la poésie. Il est directeur artistique de la compagnie Inouïe, directeur artistique de la collection « Chut ! » de l’école des loisirs, artiste en résidence aux Scènes du Jura. Les spectacles qu’il a conçus pour la compagnie Inouïe : Le mur du son, La machine à explorer les sons, Impressions (textes de Henri Michaux), Zoom – John Cage au creux de l’oreille, La face cachée de la lune (musique Pink Floyd), Concerts lectures sous casque, Voyage au centre de l’oreille, Touch (trio avec Éric Groleau et Cécile Maisonhaute) et Jean Jaurès, le monde sensible. Ses compagnons de théâtre et de danse : Bruno Abraham Kremer, Daniel Zerki, Didier Galas, Vincent Dupont, Sabine Novel, Hestia Tristani…
Coproduction : La Maison de la musique de Nanterre ; Les Scènes du Jura, scène nationale ; La MCB Bourges ; La Villette-Résidences d’artistes 2015 ; La Filature, scène nationale – Mulhouse ; Metz en Scènes, L’Arsenal.
En écho
Connaissez-vous Psyché Rock ? Spontanément, la réponse est non. Mais à l’écoute des premières notes, les visages s’éclairent, «mais oui, bien sûr». Faites-en l’expérience sans tarder. Ce morceau emblématique du courant de musique électroacoustique s’inscrit dans une œuvre plus vaste du compositeur Pierre Henry, Messe pour le temps présent, qui scelle la rencontre entre musique populaire et musique expérimentale. Commande du chorégraphe Maurice Béjart à la fin des années 60, Psyché Rock est devenu célèbre lors de multiples reprises dans des films ou des publicités.
Thierry Balasse et ses collaborateurs interprètent cette œuvre en live pour la première fois avec synchronisation en direct. Nouveau pari pour celui qui nous a enthousiasmés en 2014, avec La Face cachée de la lune des Pink Floyd.
En préambule de ce Concert pour le temps présent, la compagnie Inouïe a passé commande à Pierre Henry d’une pièce pour orchestre de haut-parleurs. Intitulée Fanfare et arc-en-ciel, le compositeur la définit comme un «éclairage intime du tourbillon de la vie». À une pluie sonore, secouée d’orage et de tremblement de terre, succède un arc-en-ciel de sept couleurs, combinaison de sons larsens et de sons pianistiques. Elle sera suivie d’une création inédite de Thierry Balasse, Fusion A.A.N., une pièce cosmique et aérienne, qui a nécessité la reconstruction d’un instrument permettant de déplacer le son par le mouvement.
Ce Concert pour le temps présent, trois créations pour trois écoutes, célèbre le plaisir d’entendre la beauté du son.