Voyage au bout de la nuit
Louis-Ferdinand Céline / Rodolphe Dana
Texte : D’après le roman de Louis-Ferdinand Céline (Editions Gallimard)
Création collective & adaptation : Katja Hunsiger & Rodolphe Dana
Avec : Rodolphe Dana
Lumière : Valérie Sigward
Costumes : Sara Bartesaghi Gallo
Louis-Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline, est un médecin et écrivain français, le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXème siècle après Marcel Proust. Céline, aujourd'hui, c'est le grand écrivain par excellence, celui qui bouscula la littérature d'avant-guerre avec Voyage au bout de la nuit. Ce livre phare, paru en 1932, a déployé de terribles ondes de choc et conféré à son auteur, une réputation sulfureuse. Son style explosif, sans concession pour qui que ce soit, rompt avec un académisme « trop lisse ».
Après des études au Cours Florent, Rodolphe Dana devient l'un des premiers compagnons de route d'Éric Ruf et de la Compagnie Edvin(e). En 2002, il fonde avec Katja Hunsinger le Collectif Les Possédés, dont le travail privilégie l'humain et la fragilité qui le constitue. C'est donc assez naturellement que des auteurs comme Jean-Luc Lagarce ou Anton Tchekov, grands explorateurs de la condition humaine de leurs époques respectives, prennent place dans le répertoire du collectif. Depuis 2016, il dirige le Théâtre de Lorient, Centre dramatique national.
Production à la création : Collectif Les Possédés
Coproduction : Théâtre de Nîmes scène conventionnée pour la danse contemporaine ; La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée ; scène nationale d’Aubusson – Théâtre Jean Lurçat
Avec le soutien de La Colline Théâtre national
Les aventures de Ferdinand
Verdun, l’Afrique coloniale, l’Amérique des temps modernes, les bas-fonds de Paris : ce voyage est un tour du monde qui revient à la case départ.
L’histoire commence par une bravade adolescente. Sur un coup de tête, Ferdinand, l’anarchiste, s’engage dans l’armée. Projeté dans la boucherie qu’est la Première Guerre mondiale, il en ressort à jamais méfiant vis-à-vis de l’humanité. Face au désastre, une seule solution : fuir. Le voyage qu’il entreprend le mène de déceptions en désillusions.
Dans une langue explosive et jubilatoire, Céline parle de tout, n’a peur de rien, ose dire le pire comme le beau.
Sobre, massif, Rodolphe Dana empoigne l’écriture de Céline à bras-le-corps. Il fait entendre le rire des hyènes, le vacarme des usines, sentir le cloaque de la guerre, la touffeur équatoriale ; et l’humour. Un humour grinçant et désespéré.
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Spectacle proposé en coréalisation avec le Théâtre du Champ au Roy – Guingamp