Christian Scott

Christian Scott aTunde Adjuah, trompette, cor inversé, sirenette

Logan Richardson, saxophone

Corey Fonville, batterie

(non communiqué), basse

Lawrence Fields, piano 

Weedie Braimah, percussions 

Récompensé par deux Edison Music Awards (2010 ; 2012) et une nomination aux Grammy Awards (2014), Christian Scott – trompettiste, compositeur, producteur et créateur d'instruments innovants et de médias interactifs – sort trois albums pour la commémoration du centième anniversaire du premier enregistrement de Jazz en 1917. Réunie sous le nom de The Centenial Trilogy, cette série est au cœur d'une réinterprétation des difficultés sociales et politiques du monde à travers le son. Dans cette trilogie, le trompettiste aborde ainsi différents enjeux collectifs : la permanence de l'esclavage aux États-Unis à travers son système carcéral, l'insécurité alimentaire, la xénophobie, l'immigration, le changement climatique, l'orientation sexuelle, l'égalité des genres, le fascisme ou encore le retour du populisme... Le premier album de celle-ci, "Ruler Rebel", révèle un Christian Scott jamais entendu auparavant. Produit avec une méthode de travail inédite, l'originaire de New Orleans étire son son de la Trap d'Atlanta à la musique Ouest-Africaine, de l'afro de la Nouvelle Orléans à la musique des indiens natifs d'Amérique. On retrouve dans cet album une histoire de la musique afro-américaine. "Ruler Rebel" est sorti en mars dernier, suite à la première édition du Stretch Music Festival au Harlem Stage. Créé par Adjuah, ce festival explore les frontières du Stretch, du Jazz, de la Trap et du Rock alternatif avec des artistes émergents des plus intéressants. "Diaspora" (sorti le 23 juin) condense un spectre musical panoramique partant des rythmes de la Nouvelle Orléans et des Caraïbes en passant par les paysages sonores et les textures de la pop nordique, par le rock alternatif ou encore la musique traditionnelle japonaise, l'afrobeat et bien au-delà ! Après "Ruler Rebel", un premier album retraçant l’Histoire des musiques noires allant de l’Afrique de l’Ouest à Atlanta, et un deuxième volet plus éclectique "Diaspora", une mise en musique des différentes migrations américaines, Christian Scott aTunde Adjuah revient avec le dernier chapitre de sa trilogie. Un album plus politique, parfois plus complexe qui illustre parfaitement la Stretch Music, expression privilégiée de l’univers du trompettiste. Dans cet album, il aborde la question du conditionnement de la pensée des Américains en général et de la communauté afro en particulier. « La plupart des gens ne sont pas encore prêts à sacrifier ce qu’ils ont pour leur bien ou pour le bien des autres ; il faut qu’il y ait une évolution des mentalités si on ne veut pas finir avec des Donald Trump un peu partout. »
Une critique de cette apathie face à l’oppression que l’on retrouve dans le titre de ce dernier volet d’une oeuvre complète et éminemment politique. Avec celle-ci, le trompettiste s’affirme de plus en plus comme un artiste central de la Black Music américaine.
Consacré par le magazine JazzTimes, qui le décrit comme « le Dieu du nouveau jazz » et « l'architecte d'une nouvelle fusion », Adjuah est le géniteur de la Stretch Music, une musique inclassable qui réunit les conventions rythmiques, mélodiques et harmoniques du jazz tout en y ajoutant de nombreuses influences musicales issues de différentes cultures et courants. En 2016, il gagne le JazzFM's Innovation de l'année ainsi que le prix du jeune compositeur de l'année décerné par DownBeat. Ces récompenses viennent s'ajouter aux déjà nombreux prix gagnés par cette star montante de la trompette.