En mission « doublure lumière »
Etre en service civique dans une scène nationale c’est découvrir de nouvelles choses tous les jours sur le monde du spectacle vivant que ça soit par le biais de la communication ou des actions culturelles. Mais aujourd’hui, Gilles – le directeur technique de La Passerelle – m’a chargé d’une mission particulière : être « doublure lumière » pour le spectacle The Beggar’s Opera…Mission acceptée !
Mais avant cela, les régisseurs de La Passerelle et ceux de la compagnie ont monté les décors au théâtre Louis Guilloux. Le déchargement des deux semi-remorques transportant les décors et le montage ont débuté samedi et se sont poursuivis jusqu’à lundi soir !
Ma mission a donc débuté mardi matin…mais avant de commencer à raconter mon aventure vous vous demandez peut-être ce que c’est une « doublure lumière » ?
Une « doublure lumière » c’est comme une doublure au cinéma : quand les acteurs ne peuvent pas faire les cascades, le metteur en scène fait appel à des cascadeurs professionnels. Rassurez-vous, pas de cascades pour moi ! Mon rôle est de remplacer les comédiens sur la scène et le régisseur lumière – Christophe Mallein – vérifie que les lumières sont bien réglées sous le regard attentif de l’assistant du metteur en scène, Christophe Gayral.
Celui-ci m’a expliqué le vocabulaire qu’il allait utiliser pour que je me déplace sur le plateau (la scène) comme les comédiens lors de la représentation : Prenez des notes !
- Cour (à gauche quand on est sur la scène)
- Jardin (à droite quand on est sur la scène)
- Descendre (aller sur le devant de la scène)
Vous suivez toujours ?
- Lointain (aller dans le fond de la scène)
- Parallèle (se mettre en parallèle de la scène)
- Diagonale (se déplacer en diagonal)
C’est un nouveau langage que j’essaie d’assimiler assez vite pour ne pas me tromper pour appliquer les consignes qui me sont données.
« Assis toi sur le tabouret cour » « Déplace toi en diagonal jardin » « Descend à la face »
Comme vous l’aurez compris : être « doublure lumière » n’est pas de tout repos et en plus de cela (à ma grande surprise) il a fallu que je donne de ma personne en montant sur le décor !
« Vas-y monte sur le billard »
« Euh….je monte dessus ? »
« Oui oui t’as le droit »
Se retrouver sur la scène et se déplacer à travers le décor comme une comédienne a été très impressionnant pour moi qui aie l’habitude d’être simplement spectatrice.
Le décor révèle quelques surprises, comme une pièce cachée à l’étage ! C’est encore plus étonnant de se retrouver à quelques mètres du sol sous la chaleur des projecteurs et d’imaginer les spectateurs en face de soi…
Ce fut une mission très enrichissante, mais aussi très impressionnante ! Merci à l’équipe de The Beggar’s Opera de leur sympathie et merci aux régisseurs de La Passerelle de m’avoir permis de vivre cette expérience que je ne suis pas prête d’oublier de sitôt !
#Léa